le 14 novembre
sortie de
La Cérémonie
de Jeanne Hyvrard
le cinquième cahier
de
la collection
Les cahiers du Cornet à Voix
Jeanne Hyvrard date et lieu indéterminés
La cérémonie de Jeanne Hyvrard
La
cérémonie ? Qu’est la cérémonie si elle a pour nom âme ? Le corps, le
lieu de la cérémonie ? La cérémonie un devoir de fêter, célébrer le
vivant, à chacun ensuite d’en trouver la forme correspondante à sa situation et
à celle de ses proches ?
« L’âme
revient. Elle a nom cérémonie, écrit Jeanne Hyvrard en ouverture du carnet
1986 qui inaugure cet opuscule. Cette possibilité d’incarner dans mon corps
vivant l’Histoire du monde, cet effort d’être le lien entre la terre et le ciel
et de donner à chaque geste la plénitude du hanneton et des boutons d’or. »
« La
cérémonie comme le fait de pouvoir de nouveau se donner complètement. Réussir à
tenir une conversation convenable dans le lieu de tous les avilissements.
Renoncer à l’enfermement pour se prêter d’amour à l’autre qui parle. »
Qui
connaît l’œuvre de Jeanne Hyvrard connaît la radicalité de sa pensée, sa
singularité. Jeanne Hyvrard est une femme en lutte, qui lutte pour le vivre,
chaque jour, à chaque heure. « Ma foi à moi, le lieu de la cérémonie. »
Le
carnet, espace propice aux notes, aux réflexions, pensées, est ici daté en
années, 1986-2014, seule concession à la chronologie. Dense, court, l’essentiel
y est consigné.
« C’est la dévoration qui transforme l’être
en avoir. » Car « Ce qu’ils appellent les règles du jeu c’est
une longue suite d’exactions. », « Dans un monde où tout s’achète
l’argent finit par être l’équivalent de la vie parce qu’il la procure. »
Contre
cette folie qui réduit l’homme à l’état d’objet, « Ni haine, ni mépris
mais dépris ».
Si
le constat est sans appel, Jeanne Hyvrard ne se livre jamais au désespoir.
« Le bonheur est une vertu »,
une disposition autant qu’une propriété. Et « En allant jusqu’au bout
de ses propres ressources, on découvre ce qu’est l’autre. »
présentation
au
Salon de l'Autre Livre
stand A 18