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vendredi 6 mai 2011



http://www.hyvrard.fr/Exposition/Constructions/Masque_Theatre.htm



Récits de la déshérence de Jeanne Hyvrard


Depuis plus de trente ans, depuis les Prunes de Cythère, Jeanne Hyvrard construit son œuvre aux contours insaisissables, même au regard des nombreuses études qui lui ont été consacréesDans cette vivance  profonde, où l’être-femme « ne veut pas se contenter du leurre d’être un homme comme les autres », cela n’est pas simple, cela ne va pas de soi. Cela ?  L’accès à  la différence. Différence sexuelle, différence culturelle, différence de sensibilité, différence tout court, comme si tout ce qui rappelait  l’espace séparant les deux sexes, était l’ennemi public n°1 de l’ordre en place, nostalgique d’une fusion primordiale dont le besoin, semble-t-il ne peut être rassasié.
Comme dans les romans épiques, pour s’atteindre, l’être-femme doit passer maints et maints obstacles se tailler un chemin , une pensée, se réapproprier son corps. Corps au centre aux secrets battements au présent qui témoigne de son activité propre comme de celles qu’il perçoit autour de lui.  Se tailler un chemin, être de taille à… envers et contre tous, c’est ce que fait Jeanne Hyvrard, témoignant de la vitalité de l’écriture, pour que le monde reprenne forme chaque jour.
En montant la maquette du livre,  le nez  collé sur ces trois récits au point de ne plus rien en voir, quand je retrouvai  la vue, chaque fois, c’était la recherche constante d’un équilibre qui me sautait aux yeux. Equilibre menacé continuellement. Menace posée très clairement  par rapport au contexte historique, économique, politique, culturel.
Ces récits de la déshérence ne le sont pas dans une continuité voulue, désirée, ils ne ressemblent à aucun type de récits, ils sont ceux de Jeanne Hyvrard, ceux qu’elle écrit  pour lutter, avec ce souffle puissant mais non dominant, habité par le sentiment de rupture, de perte, qui se trouve au centre de nos vies.  Ces trois récits ont ceci de commun qu’ils témoignent de la vie d’une femme prise dans une tempête, de la personnalité d’une femme qui fait entrer l’écriture dans l’espace qui s’est ouvert entre elle et les autres, pour créer l’impossible.

« Je souhaiterais une photo de vous, ai-je demandé à Jeanne Hyvrard, une photo pour la sortie du livre. »
   

« l’auteure enfant, sur sa carte de réduction 
SNCF au temps de la République »

« l’auteure chez elle, au temps du passé décomposé »

« l’auteure au bord de la Baltique au temps de l’écriture
d’Icelui »



Liste non exhaustive des publications de Jeanne Hyvrard

-La galerie des reptiles est fermée à l'heure du déjeuner Edition Indigo/ Côté-Femmes 2008 ISBN 2-35260-041-3
-Dialogues avec Jeanne Hyvrard (avec Helen Vassalo et Cathy Wardle) 2006 Editions Rodopi Amsterdam New York ISBN 90-420-2074-1
-Carafe d'eau à volonté, edition Opales/Pleine page 2006 ISBN 2-913406-44-0
-Le fichu écarlate, éd. des Femmes, 2004, ISBN 2-7210-0484-0
- Ranger le monde, éd. Voix, 2001, ISBN 2-914640-00-5
- La formosité, éd. Atelier de l’Agneau, 2000, ISBN 2-930188-30-8
- Ton nom de végétal, éd. Trois, 1999, ISBN 2-920887-97-1
- Cellla, éd. Voix, 1998
- Grand choix de couteaux à l’intérieur, éd. Vents d’Ouest, 1998, ISBN 2-921603-61-6
- Poèmes de la Petite France, Ecbolade, 1997
- Resserres à louer, éd. An Amzer, 1997, ISBN 2-908083-45-0
- Au présage de la mienne, éd. Le Loup de Gouttière, 1997, ISBN 2-921310-68-6
- La jeune morte en robe de dentelle, éd. des Femmes, 1990, ISBN 2-7210-0395-X
- La pensée corps, éd. des Femmes, 1989, ISBN 2-7210-0379-8
- Le cercan, éd. des Femmes, 1987, ISBN 2-7210-0332-1
- Canal de la Toussaint, éd. des Femmes, 1986, ISBN 2-7210-0282-1
- La baisure /Que se partagent encore les eaux, éd. des Femmes, 1985, ISBN 2-7210-0274-0
- Auditions musicales certains soirs d’été, éd. des Femmes, 1984, ISBN 2-7210-0265-1
- Le silence et l’obscurité, éd. Montalba, 1982, ISBN 2-85-870-027-3
- Le corps défunt de la comédie, Le Seuil, 1982, ISBN 2-02-006078-7
- La meurtritude, éd. Minuit, 1977, ISBN 2-7073-0169-8
- Les doigts du figuier, éd. Minuit, 1977, ISBN 2-7073-0170-1
- Mère la mort, éd. Minuit, 1976, ISBN 2-7073-0098-5
- Les prunes de Cythère, éd. Minuit, 1975, ISBN 2-7073-0073

Chez les Arêtes
Mettre en Route, collection Page, 2006
Je dors au long cours, collection Poèmes de la Nuit, avec des illustrations de Gilles Béraud, Guy Calamusa, Pascale Chevalier, Vincent Clémot, Jullia Holler, Dominique de Joux, Sylvie Lobato, Anne Pellotier, Joliane Siegel, Alex Stalenberg
Récits de la déshérence, collection au bord du livre, 2011

On peut trouver la liste des publications de et sur Jeanne Hyvrard sur son site http://www.hyvrard.fr/

 
SIGNATURE LE SAMEDI  28 MAI à 13H. Stand 207
MARCHE DE LA POESIE PLACE SAINT-SULPICE